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Merci à Tristan Nitot et SebSauvage pour les partages. Et à Vice pour ces 2 articles.

Les copies de disquette ou comment tout a commencé

Ce premier article de Vice parle de l’histoire de la copie bit à bit, qui permettait d’avoir des copies identique de disquettes y compris celles qui étaient protégée contre la copie. Un malheureux magazine qui accepta de diffuser une pub pour le logiciel Locksmith et se retrouva obligé de s’excuser pour éviter le boycott.

Ainsi commença l’histoire de la culpabilisation des “copieurs” qui ne prouvaient être que des voleurs. Bien sûr cette narration oubliait complètement que les disquettes étaient des supports fragiles et que le réseau ne permettait pas à l’époque de se dire que le développeurs du logiciel allait vous en fournir une copie dans la minute en cas de problème. Et que les copies de sauvegarde, légitimes, étaient non seulement courante, mais considérée comme de bonne pratique.

https://www.vice.com/en/article/qjvbem/dont-copy-that-floppy-the-untold-history-of-apple-ii-software-piracy

Quand on est dans le nuage: attention à l’orage

Le deuxième article, lui, relate une info, beaucoup plus récente: l’annonce d’Adobe de poursuivre les utilisateurs payants de Creative Cloud qui continueraient à utiliser des anciennes version de la célèbre suite logiciel.

Lorsqu’Adobe est passé à la version Cloud de ses logiciels, il s’est fait une belle plus value en faisant passer ses utilisateurs d’un achat logiciel à un abonnement en ligne. Dolby qui vend sa propre licence à Adobe a exigé d’être payé en fonction de ce nouveau modèle d’affaire. Bien sûr, comme tout le monde aime partager… L’histoire a due être réglée par poursuite interposée.

L’article continue en parlant des différents moyens par lesquels un utilisateur honnête, qui a acheter son outil numérique peut voir celui-ci disparaître ou être modifié en fonction de procès divers ou des caprices d’éditeurs de logiciels, devenu propriétaires, souvent peu scrupuleux.

Quelques exemples par lesquels, techniquement les utilisateurs, dont vous très probablement, sont de plus en plus des invités provisoires sur des outils pourtant achetés légalement:

  • Licences logiciel où l’utilisateur a de moins en moins de droit
  • Logiciel disponible en plateforme, loin des appareils de l’utilisateur final (SAAS, software as a service)
  • Medias bloqué numériquement (DRM, digital right management)
  • Jeux basé sur un système client-serveur

https://www.vice.com/en/article/a3xk3p/adobe-tells-users-they-can-get-sued-for-using-old-versions-of-photoshop

Conclusion ou la guerre est loin d’être finie

Depuis très longtemps les éditeurs de logiciels et de médias ont passés le plus clair de leur temps et de leur énergie à contrôler la manière dont les outils qu’ils proposent sont utilisés et comment maximiser les profits de ses usages. Plutôt que de se concentrer sur la qualité de leurs produits. Il n’est pas surprenant qu’aujourd’hui on en arrive à de telles extrêmes.

Au final, la question des licences que vous allez accepter, et de la position dans laquelle une fin de contrat ou un changement de politique interne peut vous poser un risque est peut-être déjà plus importante que les fonctionnalités dont vous avez besoin.

Est-ce que c’est normal? Probablement pas. Est-ce que c’est légal? Certainement.

Est-ce que c’est un problème ? Pour moi, clairement. Je ne peux pas me permettre que ce genre de caprices me gâchent la vie. C’est pourquoi, même quand les fonctionnalités n’y sont pas, je préfère les licences libre et open-source.

Et pour vous? Avez-vous un moyen de recours si votre éditeur logiciel change de contrat demain? Avez-vous une politique de la donnée qui permet de récupérer le fruit de votre travail en cas de changement forcé?