Les élus vaudois ont la possibilité d’interroger notre gouvernement sur toutes les questions imaginables. Et c’est tant mieux, car c’est ainsi que l’on peut progresser. Si des questions légitimes peuvent y voir le jour comme « Comment réduire l’empreinte du CO2 des bateaux à moteur? » ou bien « Que fait l’État de Vaud pour empêcher les paysans de se suicider? », d’autres préfèrent se demander si la Terre est plate.
Nous avons ainsi découvert une petite pépite. L’autre jour, un député a déposé une interpellation, se basant sur le courrier d’un parent supposé inquiet de ce que PROFA apprendrait à des enfants de quatre ans à utiliser des godes ceintures… Ça vous paraît surréaliste, peut-être même rigolo, mais en fait c’est très inquiétant. Faisons une analyse rapide de l’interpellation et quelques réponses que l’on peut facilement y apporter.
Interpellé par l’interpellation
« […] Les cours d’éducation sexuelle dispensés aux enfants du canton par la fondation PROFA ne sont pas adaptés à tous les âges. Dans son courrier le parent en question fait référence à certains termes et pratiques sexuelles déplacées et non adaptées à un enfant de 1-2 p. […] »
Interpellation de Olivier Agassis
Pour ceux qui ne parlent pas couramment le jargon scolaire moderne, il s’agit des 4-5 ans. Or, PROFA n’intervient pas avant 6-7 ans (3P)… Ça commence bien…
« […] Les brochures de cette fondation font références aux godes, plugs anaux et autres godes ceinture, etc.[…] »
Interpellation de Olivier Agassis
Après plusieurs heures de recherche sur le site de PROFA, impossible de trouver un document qui en parle, encore moins destiné aux enfants…
« […] Dans sa brochure « Mon sexe et moi, 2021, page 8 », nous pouvons lire :
“En biologie, quand on parle de “sexe”, on englobe l’ensemble des parties du corps (les organes génitaux, mais aussi les chromosomes, les hormones, etc.) qui font que ton corps est considéré comme biologiquement femelle, mâle ou intersexué.
Mon sexe et moi, 2021, page 8À aucun moment ils ne parlent de pourcentage et laissent penser aux élèves que la norme est de :
33% femelles / 33% mâles / 33% intersexués
Mon sexe et moi – PROFA
La réalité n’en est pas là, puisque la part des personnes intersexuées est de 1.7%.[…]
Interpellation de Olivier Agassis
On continue de dire que les cheveux peuvent être noirs, bruns, blond, roux, gris ou blanc. Et cela même si moins de 2% de la population en moyenne est composée de rouquins et qu’avec le vieillissement de celle-ci, le gris et le blanc dominent probablement largement, sans compter, bien sûr, les personnes qui se colorent les cheveux…
Si on préfère comparer au canton de Vaud (~750’000 personnes), on parle de plus de 11’000 personnes!! On appelle ça une ville. Donc dans le canton de Vaud, on a l’équivalent d’une ville de personnes intersexuées et on doit les ignorer? Ben, voyons…
« [..]Où est la prévention des dangers de la pornographie sur le cerveau qui, selon une étude, semble transformer notre câblage neuronal (addiction, dépression, anxiété, dysfonction érectile, conflit dans le développement psychosexuel, érosion du cortex préfrontal, déséquilibre dans la relation de couple, déformation de la réalité, femme-objet sexuelle, violence, baisse de l’estime de soi, etc.) ?[…] »
Interpellation de Olivier Agassis
En cherchant dans international Journal of Sexual Health, on n’a pas trouvé les recherches en question, mais le résumé d’une des études sur l’influence que la pornographie aurait sur les attitudes négatives envers les femmes est très croustillant:
« […]Où sont les témoignages des nombreuses personnes trans mutilées à vie et qui disent avoir été manipulées ?[…] »
Interpellation de Olivier Agassis
Dans les dossiers de recherches? Dans une des dernières recherches puibliées par des cliniques spécialisées en Angleterre, on découvre des chiffres très bas, inférieurs au 1,7% d’intersexués (sur les 6.9% qui ont détransitionné pour diverses raisons, généralement médicales, 1% a exprimé des regrets). Dans une recherche de 2015 aux USA, les détransitions semblent être non seulement inférieures à 2%, mais être majoritairement dûes à des pressions extérieures, comme la désapprobation des parents, de la famille ou de la société. En bref, exactement le genre de discours qu’on trouve dans cette interpellation…
Enfin, il a, probablement, oublié de parler des caves de pizzeria où se terrent les réseaux pédocriminels organisés par des sales wokes-gauchistes… Surprenant, ça aurait bien fini la liste. 🤦♂️
Est-ce que, dans ce contexte, PROFA fait son boulot? OUI, et apparemment, certains au Grand Conseil vaudois auraient bien besoin de leur cours… Quant à ce député, il aurait mieux fait de vraiment lire « Mon sexe et moi » au lieu de le critiquer sur la base d’un vague aperçu: il aurait appris une ou deux choses…
Pourquoi c’est un GROS problème
Soyons clairs: PROFA sait se défendre et le fera comme toujours, efficacement et de manière constructive et pédagogique. Ils le font depuis longtemps et sont plus que rodés à la gestion des préjugés, de l’ignorance et des imbécillité diverses et variées. Petit rappel: l’appartenance à un sexe, à une sexualité ou à un genre considéré « différent », est un facteur augmentant de cinq fois le risque de suicide pour les LGB et de dix fois pour les TQI+. Alors si le monde compte aujourd’hui plus d’enfants LGBTQI+, c’est bien une conspiration pour avoir moins d’enfants morts!!
Ce qui est inquiétant, c’est la multitude de ces mouvements qui se disent « populaires », alors qu’ils ne représentent péniblement que quelques personnes qui crient plus fortes que les autres et qui se prennent pour des « Voltaire » ou des « Galilée » incompris et persécutés par une minorité « woke », alors qu’ils ne font que perpétuer de vieilles idées conservatrices, rejetées par la population dans sa majorité, à cause de leurs relents nauséabonds. Et ils convergent tous vers un même point: l’extrême-droite. D’égocentrés, ils deviennent ethnocentrés et ne reconnaissant qu’une seule façon de penser: la leur. Et tout ce qui ne rentre pas dans ce cercle doit être brisé, détruit et éventuellement reconstruit pour retourner dans le cercle.
Rien d’autre n’existe qu’eux-mêmes, ni leurs enfants, ni leurs voisins, ni la société. Si la société leur importait, ils s’inquiéteraient de savoir s’ils auront un monde à transmettre à leurs enfants, bien plus que de classifier ceux qui y vivent (écologie, réchauffement climatique, biodiversité, etc.). Si leurs voisins importaient: alors ils iraient chercher des moyens de vivre ensemble, pas de rayer cet « autre » de la carte (social, médical, loyer, transports publics, etc.). Si leurs enfants leur importaient, ils seraient les premiers à leur souhaiter des choix et un avenir et à vouloir que ces mêmes enfants découvrent leurs propres vies et construisent leurs propres identités, libres de toute pression, y compris celle de leurs propres parents.
Mais non, leurs enfants = leurs choix et peut importe le reste, car leurs enfants sont leurs propriétés… Bon retour au temps des esclaves!!
On aborde aussi le consentement dans les cours d’éducation sexuelle, non?
Sources
Manuel Mon sexe et moi
Article Watson
Pizzagate
Interpellation de Olivier Agassis
C’est sur le courrier d’un parent d’élève de 4 ans et demi adressé au directeur de la DGEO que je base mon interpellation. Les cours d’éducation sexuelle dispensés aux enfants du canton par la fondation PROFA ne sont pas adaptés à tous les âges. Dans son courrier le parent en question fait référence à certains termes et pratiques sexuelles déplacées et non adaptées à un enfant de 1-2 p.
Les brochures de cette fondation font références aux godes, plugs anaux et autres godes ceinture, etc.
Dans sa brochure « Mon sexe et moi, 2021, page 8 » nous pouvons lire :
“En biologie, quand on parle de “sexe”, on englobe l’ensemble des parties du corps (les organes génitaux, mais aussi les chromosomes, les hormones, etc.) qui font que ton corps est considéré comme biologiquement femelle, mâle ou intersexué.
À aucun moment ils ne parlent de pourcentage et laissent penser aux élèves que la norme est de :
33% femelles / 33% mâles / 33% intersexués
La réalité n’en est pas là, puisque la part des personnes intersexuées est de 1.7%.
Ce discours, orienté et manipulé laisse songeur et pose de graves problèmes de société.
Oui, le monde change , oui il faut s’adapter , mais il ne s’agit pas ici de faire évoluer les normes, mais de les remplacer, purement et simplement ! Et il n’est pas acceptable que des enfants, qui sont les adultes de demain, soient pris en otages de cette façon !
Où est la prévention des dangers de la pornographie sur le cerveau qui, selon une étude, semble transformer notre câblage neuronal (addiction, dépression, anxiété, dysfonction érectile, conflit dans le développement psychosexuel, érosion du cortex préfrontal, déséquilibre dans la relation de couple, déformation de la réalité, femme-objet sexuelle, violence, baisse de l’estime de soi, etc.) ?
Où est la prévention sur les dangers des réseaux sociaux (addiction, abus, endoctrinement idéologique, anxiété, dépression, solitude, sextortion, cyberharcèlement, etc.) ?
Où sont les témoignages des nombreuses personnes trans mutilées à vie et qui disent avoir été manipulées ?
Par cette interpellation, j’ai l’honneur de poser les questions suivantes au Conseil d’État :
- Les cours dispensés par la fondation PROFA à nos élèves sont ils parfaitement adaptés à l’âge des enfants ?
- Ne devrait-on pas mieux protéger nos élèves de l’idéologie extrémiste dispensée lors des cours d’éducation sexuelle dans l’école vaudoise ?
Je remercie le Conseil d’État pour ses réponses.
Pétition originale (probablement)
Probablement issus de cette pétition: https://collectifparents.ch/signature/
PV du PPVD
The Relationship Between Attitudes Towards Women, Consumption of Pornography, and Other Demographic Variables in a Survey of 1,023 Consumers of Pornography
Alan McKee PhD
Pages 31-45 | Received 24 Jul 2005, Accepted 11 Dec 2005, Published online: 04 Oct 2008
Cite this article https://doi.org/10.1300/J514v19n01_05
Results: There was no relationship demonstrated between consumers’ attitudes towards women and the amount of pornography consumed; but there was a relationship between greater negative attitudes towards women and being older; voting for a right-wing political party; living in a rural area; having a lower level of formal education; and being a man.
https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1300/J514v19n01_05
Access to care and frequency of detransition among a cohort discharged by a UK national adult gender identity clinic: retrospective case-note review
R. Hall, L. Mitchell, and J. Sachdeva
The treatment pathway was completed by 56.1%. All interventions initially sought were accessed by 58%; 94% accessed hormones but only 47.7% accessed gender reassignment surgery; 21.7% disengaged; and 19.4% were re-referred. Multivariate analysis identified coexisting neurodevelopmental disorders (odds ratio [OR] = 5.7, 95% CI = 1.7–19), previous adverse childhood experiences (ACEs) per reported ACE (OR = 1.5, 95% CI = 1.1–1.9), substance misuse during treatment (OR = 4.3, 95% CI = 1.1–17.6) and mental health concerns during treatment (OR = 2.2, 95% CI 1.1–4.4) as independently associated with accessing care. Twelve people (6.9%) met our case definition of detransitioning.
detransitionned causes: […] completed suicides (n = 3, 1.7%) […]
Sur 182 patients, 12 ont cessé leur transition, soit parce qu’il ne souhaitait pas aller plus loin, soit parce qu’il avait une mauvaise expérience, seulement 2 ont exprimé des regrets.
- Manuel Mon sexe et moi
- Article Watson
- Pizzagate
- Interpellation de Olivier Agassis
- Pétition originale (probablement)
- PV du PPVD
- The Relationship Between Attitudes Towards Women, Consumption of Pornography, and Other Demographic Variables in a Survey of 1,023 Consumers of Pornography
- Access to care and frequency of detransition among a cohort discharged by a UK national adult gender identity clinic: retrospective case-note review